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  • : Le blog de j. DRIOL
  • : à la mémoire de Bruno ROQUET le blog de anciens du CERP de Bergerac
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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 20:27

  Dernière nouvelles de Pierrot

La main armée

 

Comme de coutume, la messe de onze heures avait réuni la grande majorité des habitants de ce petit village lozérien

situé à onze cents mètres d’altitude. Les hivers pouvaient y êtres rudes, certes, par le climat, mais plus probablement par l’isolement dans lequel il se trouvait. Alentour, n’étaient que quelques sotchs isolés au milieu de causses caillouteux et il fallait une bonne heure de calèche pour se rendre au marché du chef-lieu. L’hiver, qui avait été particulièrement froid et neigeux, avait laissé place à un printemps de sécheresse qui se prolongeait jusqu’à ce quinze août mille-huit-cent-quatre-vingt-dix-huit.

Pourtant, au sortir de la messe où monsieur le curé avait  invité ses fidèles à prier pour un peu de pluie, un violent orage s’abattit sur la région et ce fait passa aussitôt, sinon pour un miracle, au moins pour un don du ciel. Seul, le maire, qui était également l’instituteur, athée et anticlérical notoire mais non moins érudit, tentait d’expliquer aux chefs de familles ayant succombé à l’invitation d’un verre de bordeaux supérieur, au bistrot du bon coin, que le cumulonimbus salvateur ne venait pas du ciel puisqu’il ne montait que jusqu’à la limite de la troposphère. Pour la plus grande partie de l’auditoire, cette explication ne pouvait être acceptée qu’après la troisième tournée. Monsieur le maire en remettait une, suivi par l’instituteur qui repassait la main à monsieur le maire. Cet investissement, sous des aspects conviviaux, n’en était pas moins digne d’intérêt car le notable tenait là son électorat. A cette époque, une guerre sournoise se jouait entre l’horloge et la cloche et monsieur le maire instituteur ne manquait jamais une occasion de rassembler les brebis s’égarant dès l’office terminé. De plus, s’il était estimé pour ses largesses dominicales, il était craint également pour, peut être, appartenir à une puissante confrérie méconnue et secrète. Il était arrivé au pays depuis une vingtaine d’années, venant du nord. Né à Anzin, au milieu des mines, il s’était montré curieux, attentif et rebelle, était rentré à l’école normale, avait été affecté sur ce poste lozérien, s’était intéressé aux affaires de la commune en se désintéressant totalement des siennes, uniquement passionné d’idées révolutionnaires. Mais cela ne mangeait pas de pain. Il était devenu maire, naturellement, car il savait parler et écrivait bien. Il ne se privait pas de donner un air mystérieux à ses voyages desquels il revenait plus aguerri que jamais, comme après des rencontres importantes.   

En ce temps là, le clergé aussi était puissant et montrait sa force, entre autres, par la réfection de nombreuses églises. Pour autant, les  idées de François Marie Arouet, plus connu sous le nom de Voltaire, n’avaient pas abdiqué. Au village, tout le monde connaissait Mariussou qui passait pour cyclothymique, délaissait les offices et exécrait tout ce qui avait rapport avec l’ennemi. Aussi, tenait-il compagnie à l’instituteur bien avant que n’arrivent les adversaires et le donneur de leçons en profitait pour « activer la meule ». De fait, remonté comme sa pendule qui, disait-il, ne balançait qu’à gauche, la tête gonflée et les oreilles sifflantes, Mariussou quitta l’estaminet tranquillement, l’esprit tout imbibé d’un grand discours révolutionnaire, dès les premiers sons de l’horloge car ces derniers, par un savant calcul et un méticuleux réglage, précédaient le déclenchement de la cloche. Plus tard, bien plus tard, l’orage ayant justifié la prolongation de la dégustation générale, les cléricaux tentaient de s’en retourner en hâte pour le dîner précédant les vêpres tandis que l’amphitryon réglait la note avant de partir déjeuner.

"Mariussou, donc, avait rejoint la ferme familiale. Son frère aîné n’était jamais revenu de la guerre, son frère puîné était mort, écrasé  par une charrette mal attelée. A trente ans, il restait le seul  fils d’un père veuf et remarié. Il avait été élevé sans affection par cette marâtre, avait grandi entre le nettoyage des écuries et le gardiennage des vaches puis s’était marié à moitié, seulement devant monsieur  le maire, avec une payse, à l’âge de vingt-trois ans. Cette émancipation  n’avait en rien changé son mode de vie. On le disait simplet pour  justifier son refus de se rendre à l’église et la haine qu’il portait  aux curés. L’instituteur, ne l’ayant jamais contrarié en quoi que ce  soit, restait le seul être à qui il accordait sa confiance.".

Dès son retour, il mangea en hâte, pressé de retourner vers l’église. Il savait qu’en ce jour de l’Ascension, il pourrait cataloguer les fervents du lieu saint venant participer aux vêpres, ces vauriens qui reniaient la révolution, ces bons à rien refusant la laïcité. Pour se lever de table, il attendit toutefois que son père fit claquer son couteau avant de le mettre dans la poche de sa blouse paysanne et, après l’avoir imité, il partit en sifflotant vers son objectif. Le tenancier ayant fait sa journée, le bar du bon coin était maintenant fermé. Le sol de la tonnelle déserte et endormie exhalait des odeurs de terre humide et de propos bouillonnants, emportés vers les grands monts par le souffle encore perceptible du nuage. Les quinze heures qui sonnaient à l’horloge se confondaient avec le tintement de la cloche qui annonçait les vêpres. La porte romane grande ouverte de l’église faisait un trou noir percé dans le mur, comme un tombeau ouvert. Il était encore temps pour Mariussou de s’avancer pour jeter un œil dans l’antre de l’édifice. Il devina trois femmes, tout de noir vêtues, agenouillées en amont, sur les bancs proches de l’autel que monsieur le curé préparait. Le concile Vatican 2 n’ayant pas encore eu lieu, les prêches se faisaient en chaire et la messe se disait dos aux fidèles. Mariussou poussa en avant son introspection, avança dans le lieu saint, remonta jusqu’au chœur et, sans s’arrêter à la table de communion, s’élança vers le prêtre. Celui-ci ne vit rien venir, n’entendit pas, couverts par le bruit des cloches, les pas feutrés de Mariussou qui lui asséna quatre coups de couteau en plein dos avant de s’en retourner tranquillement, mission accomplie.
Affolées, les trois ferventes se précipitèrent pour porter secours au malheureux, puis l’une d’entre elle se dépêcha chez monsieur le maire, qui avait un logement de fonction dans la maison municipale, située juste en face et qui faisait également office d’école de garçons et d’école de filles. L’officier civil, qui franchit ce jour là,  pour la première fois, le seuil d’une église, trouva le pauvre curé baignant dans sa chasuble maculée de sang, inconscient mais vivant encore. L’alerte fut transmise aux gendarmes du chef-lieu. Située à une heure de cheval, la maréchaussée arriva au plus vite accompagnée d’un médecin qui ne put que constater le décès.

Monsieur le maire se vit donc dans l’obligation de dénoncer son fidèle disciple  en omettant soigneusement de narrer ses véhéments et récurrents discours.

Il advint que l’un des deux gendarmes mandatés, qui était du pays, connaissait personnellement l’assassin tant de nom que de réputation.
Au vu de sa dangerosité, il jugea plus sage d’intervenir en faisant preuve de ruse. Il se changea, revêtit une blouse de paysan et se rendit au domicile de Mariussou, à tout hasard. Il le trouva occupé à tresser des branches d’osier qu’il transformait en paniers, assis sur une boule de granit.

-Hé bonjour Marius, comment vas-tu ?

-hé bé, ça va, ça va, et toi, toujours gendarme ?

-heu ! Oui, mais je suis venu te demander un service…

-Si je peux...

-J’ai perdu mon cheval suite à une chute. Faudrait  me descendre à la ville…

-Pas de problème, j’attelle et on y va.

Aussitôt dit, aussitôt fait. La charrette sortit du village tirée par le gros percheron Simeon, qui, harassé de chaleur, dodelinait machinalement de la tête et éternuait de temps à autres, comme s’il avait des ratés au démarrage. Il était doté d’un instinct infaillible et ses deux oreilles radar qui s’orientaient indépendamment d’avant en arrière, comme mues par un ressort, s’étaient mises en action. Notre gendarme avait pris place aux cotés de Mariussou qui maintenait simplement les guides de son attelage afin qu’elles ne deviennent pas une gêne pour le cheval. Derrière les volets mi-clos, les villageois, médusés, regardèrent passer cet étrange équipage partant bras dessus bras dessous, dans un silence pesant.

Puis, arrivé sur la grand-route, Mariussou repris la conversation :

-Dis donc, faut que je te dise. Tu sais, je m’en suis fait un ce matin…

-Un quoi ?

-Mais un curé, pardi. Je l’ai pas loupé celui là. Ca en fera un de moins. Et si on voit un autre en descendant, pareil, et de deux.

Quelques sueurs froides envahirent le dos du gendarme qui se mit très discrètement à implorer le ciel pour que ne se produise pas une telle rencontre.

-Mais ils ne sont pas tous mauvais, il y en a quelques bons et…

-tous les mêmes, tous les mêmes, si on en voit un…

A mi-chemin, à la vue de cette jardinière traversant son hameau et descendant de là-haut, ignorant l’équipage, un vicaire s’approcha pour demander des nouvelles de la victime. La vue de cette nouvelle soutane réveilla les instincts de Mariussou.

- « En voilà un autre » dit-il à son obligé. « Je vais descendre pour lui régler son compte »

-«Tu n’y penses pas » Reprit le représentant de la loi. «Celui là, il est des nôtres, il ne dit pas la messe »

-«  Ha bon, c’est sûr ? Alors il peut venir avec nous, fais le monter en voiture.

L’offre déclinée, les oreilles de Siméon se remirent en mouvements.

C’est ainsi que le militaire, sous prétexte d’aller arroser le forfait à la brigade, conduisit sans encombre jusqu’à la gendarmerie le pauvre Marius, appelé Mariussou par une ancienne coutume qui consistait à donner une touche affective à tous les prénoms. Le jugement en assises eut lieu quelque temps plus tard et, en homme d’esprit, le président du tribunal ne manqua pas l’occasion de s’adresser aux jurés en prenant bien soin de détacher la dernière syllabe. Ayant été invité en qualité de témoin, le maire suivit les débats dans le box réservé aux autorités. Pensif, il passa son temps à lisser les cornes de sa grosse moustache rouquine ou à affiner sa barbiche fournie et pointue, soigneusement peignée. Il feignait d’ignorer les questions pressantes formulées par le procureur qui fusaient comme des flèches vers l’empailleur indifférent et dont il croyait sentir le souffle devant son visage.

Le jugement fut rapidement rendu et Mariussou fût acquitté. A l’énoncé du verdict, il s’adressa à l’assistance :

- Vous voyez, j’avais raison, vous voyez, je monte à Paris pour rejoindre le gouvernement.

L’asile psychiatrique de Saint Alban, le tout premier établissement de ce genre, créé par Napoléon III, celui-là même que soutenait Mariussou, servit de logement à ce dernier jusqu’à la fin de ses jours. Nous ne savons pas si l’instituteur lui rendit visite.

 
Elle approche à grands pas le TEUF de notre Nicole.

   Le cochon engraissé grouine calmement tout au plaisir de sa bonne

Chère, sans soucis aucun.

Mon GPS anti-radar est programmé et je m’émoustille déjà au plaisir à venir de retrouver les anciens, de connaître enfin tous ceux dont j’entends régulièrement les éloges, de revoir notre amphitryon et apprécier l’élégance de sa ti case hors normes.

 Trente à trente cinq printemps ont gravés leurs empreintes sur nos physionomies respectives, les bonifiant sans aucun doute en leur donnant cette maturité qui argente ou supprime les cheveux, arrondie plus ou moins les bedaines sans altérer pour autant la vivacité des regards.

Ces regards qui nous rendaient complices quand, dans le brouhaha d’une carlingue, ils étaient les seuls moyens d’expression.

 Je m’émoustille encore au plaisir de ces expressions spontanées

 C’est  pas vrai ?.....TU es venu…. !

 Hé oui…

 Que deviens tu……. ?    marié   ?

 Hé oui, trois enfants…dont un qui saute

 Ha bon… !

 Et toi….

 Ho moi….. !

Ici est le bonheur simple des retrouvailles, à l’initiative d’un blog et d’une volonté qui ne devrait faire qu’un malheureux.

Mais nous ne manquerons pas d’avoir une pensée pour lui.

 



Avis de recherche

 

Septembre 1973

 

Il pleut averse sur Roumanière et le vent fait vibrer les grandes portes métalliques du hangar.

 

Martincourt fait glisser sur une table de pliage sa pièce de monnaie qui termine sa course en plein mille du petit cercle tracé à la craie.(par ici les cigarettes).

 

Rajade fulmine après des parachutes non encore pliés…

Bref, on s’occupe comme l’on peut en « tuant le temps ».

 

Pour corser le tout, c’est la grève des transports et deux jeunes stagiaires se morfondent, cherchant désespérément un moyen de locomotion pour retourner à Paris où elles sont en « prépa ».

 

P…. de grève…..

 

Mon métier de flic m’a permis ce jour là d’apprendre la venue incognito du B 707 de monsieur l’émir qui à fait rallonger la piste et vient passer le WE dans son château de Montfort.

 

Je sais également que l’appareil repart immédiatement sur la capitale pour un stationnement sécurisé.


Je leur demande de préparer leurs bagages au cas où…

Elles haussent leurs épaules et continuent leur recherche.

 

18H30

Dans un grand crissement de pneus et de reverse, au milieu d’une grande gerbe d’eau, le 707 termine sa course et s’immobilise  sur le tarmac, presque en face du hangar, sous le regard médusé des paras.


J’ai réussi à me glisser au bas de la passerelle….

Les Mercedes s’avancent, les thuriféraires s’activent, les parapluies se déploient, l’émir apparaît.

 

- S’il vous plait, monsieur, c’est la grève et…stagiaires paras…Paris…

 

- Pas de problème pour deux jeunes sportives….
Faites les venir.

 

Embarquement immédiat, salon privé aux parements en or massif, petits fours, thé, taxi mandaté et payé à l’arrivée.

 

2OHOO

Allo…Pierre

Nous n’avons pas eu el temps de te remercier, tout est allé trop vite…voyage super, inoubliable…à bientôt et grand merci.

Vive la grève.

 

2008
Peut être aurons nous de leurs nouvelles, grâce au blog.. ?

 


Ah ! les vaches ...


En 1972, la misère était libre.

 

 

 

Je veux dire que dans cet autre millénaire, elle n’avait pas été reprise par les anglais.

Et que le seul étendard qui flottait sur elle était une manche à air.

Elle était vieille aussi, presque abandonnée, livrée à quelques hères tombés des étoiles.

Et venus s’abriter en son sein pour ne point passer la nuit sous ces dernières.

Seules les vaches du père petit meuglaient alentours pour attirer l’attention des dieux.

Descendants régulièrement des nuages.

 

Comme dans les contes de fées se produisit un jour un miracle.

 

Un  ‘’BARON’’  de passage, ruiné, adepte de parachutisme et habile du pinceau se prit

d’affection pour la vieille bâtisse et se mit en tête de lui redonner vie.

La misère changeât de look et de nom. Elle devînt MISS-AIR.

 

Le baron  (BAROUSSE  de son nom) était depuis déjà en grandes amitiés avec un petit Jeune mondialementconnu que l’on surnommait ‘’le basque’’ (Cela lui était prétexte à porter un béret rouge car il était de l’armée de l’air). Jamais à cours d’idée, se dernier se décida à faire une farce au nouveau locataire et invita une vache du père PETIT à la pendaison de crémaillère.

La roussette, tel était son nom, entra sans trop de difficultés.

Quelques instants plus tard, la toute nouvelle peinture était agrémentée d’une couche odorante

Digne d’un tableau de Picasso.

 

 

Et le baron arriva, porteur de cacahuètes….

Et tous les temps morts furent mis à profits pour lui donner un coup de main…..

Et baron et Baronne se marièrent……

Et la miss-air retrouva vie……

Pierre Gerbal

Souvenirs divers d’hivers

L’union des centres de pleins air (ucpa) fermait la porte dés que la bise était venue et transportait son activité en montagne pour la pratique du ski.
Un échange de bons procédés s’effectuait et les moniteurs de parachutisme étaient cordialement invités à un séjour dans un centre de montagne. En revanche, nous recevions dans les mêmes conditions les moniteurs de skis au retour du printemps.
Pour ma part, n’étant point encore titulaire de la moindre étoile, je me demandais bien ou je mettais les pieds lorsque je posais le bas de mon dos sur le télé fesse de la station des ARCS.
Fort heureusement, le hasard voulu que je fus pris en compte par un moniteur du même âge que moi et qui était venu, avide et déjà passionné, assister à l’exposé que je me devais de faire sur notre activité d’été. Enveloppé dans ma combinaison de….saut….j’étais loin de passer inaperçu et ce pour différentes raisons, mon style en particulier n’y étant pas étranger.
Les descentes se succédaient dans une ambiance hilare et communicative et mon nom effacé était devenu bergerac. Vas y bergerac…allez bergerac…et patatras, une de plus.
En mon fort intérieur, je souriais et me disais « rira bien qui rira le dernier. Les progrès furent notables, proportionnels à l’euphorie qui s’était emparé du groupe.
Après avoir brillamment accroché ma première étoile et effectué un saut de démonstration, je rejoignais BERGERAC, emportant dans mes bagages bons nombre de souvenirs et une multitude d’inscriptions pour l’été.
Je retrouvais roumanières endolori par le froid hivernal. Un brouillard épais enveloppais le terrain et c’est avec soulagement que je retrouvais ma résidence composée d’une bien modeste caravane…(Oui….mais une…cardinal, monsieur….)J’avoue que ce n’était pas un moment à mettre un flic dehors et que seul le teckel de monsieur MARTINCOUR, (dit martinshort), profitant d’une nouvelle escapade nocturne, vint m’accueillir en un jappement joyeux.
Je ne tardai pas à tomber dans un profond sommeil. Je retrouvais par enchantement les joies d’une banderole franchie les bâtons levés, l’arrêt brutal en un dérapage super contrôlé et……..
 
Un bruit sec venait de claquer à ma porte, me réveillant en sursaut
 
Qui est la… ?
Jean-claude
Jean-claude… ?
Hé oui, ouvre, je me pèle
…………
Que fais –tu la…. ?
Je viens te chercher, il y a bal
Bal,    où ça…. ?
Ici…. A la Misére
Mais t’es pas bien, t’as bu ou quoi…. ?
Viens je te dis, il y a bal ALLEZ…BOUGE TOI…
…….
Demi-heure après, ARMAING, que je me contentai de suivre tant bien que mal, entrait au bar LE TORTONI tenu par notre ami pilote, largueur, restaurateur et amphitryon FELIX. Nous ne connaissions personne. L’arrière salle, réservée aux paras, et pour cause, était vide. Un tour du propriétaire et l’affaire fût aussitôt, si j’ose dire, emballée. Il y à une soirée, la haut, à roumanières, allez ..vous venez,… une super soirée qu’on vous dit…allez.    Le tourne disques de service mis en place (cela peut faire sourire aujourd’hui) la soirée se prolongea tard dans la nuit, son apothéose se situant autour de quarante participants et pantes vers les trois heures du mat. et s’achevant incognito, par fuites discrètes s’évanouissant dans le brouillard de janvier.
 
Et le printemps revint
 
Il y eut quelques défections. Quelques promesses non tenues mais s’est avec plaisir que je retrouvais une partie des stagiaires hivernaux autour des tables de pliages.
Mon moniteur était présent. Fini la rigolade…ou plutôt, début d’une grande rigolade. Il possédait une parfaite condition physique, une pêche d’enfer et un nom propice aux grandes aventures. Nous avons bien sympathisé et nous sommes malgré tout perdus de vue, entrainés par la vie vers différents horizons. Il garde, j’en suis sur, tout comme les autres stagiaires, un bon souvenir de BERGERAC et ose espérer  que le blog leur viendra aux oreilles, qu’ils reprendront contact et que nous aurons la chance de connaître un peu de leur parcours.
Au fait, j’oubliai….mon moniteur s’appelait et se nomme encore (je l’ai aperçu sur TF1 il y a peu ) Stéphane VICTOR (fils de Paul Emile)
Salut steph…..
                                                                        PG
NOTA/
Félix et le tortoni ou une part de légende…pour plus tard
Faites moi parvenir vos souvenirs, nous les compilerons  

L’HONNEUR de BERGERAC

Par Pierre GERBAL   

Que l’on ne s’y méprenne. Dans ce petit mot qui ravivera un souvenir dans certains épris, Il n’est nullement dans mes intentions de m’attribuer la portée que laisse entrevoir le titre ci dessus.  L’honneur de BERGERAC, fort heureusement, a été grandi par bien des pratiquants avant et après moi. Certains l’ont porté sur le toit du monde, d’autres sur les podiums nationaux, d’autres encore dans les régions françaises, dans leurs entreprises et jusque dans leurs familles où ils suscitaient l’admiration.    L’honneur de BERGERAC a été porté par tous les pratiquants plus ou moins connus ou reconnus, les locaux qui avaient la chance de résider sur les lieux et se faisaient un grand plaisir d’accueillir ceux qui n’hésitaient pas à faire des centaines de kilomètres pour venir sauter. Un centre école se trouvait certainement, sûrement, plus proche de leurs domiciles, mais non, c’est à BERGERAC qu’ils venaient. J’ai en mémoire les noms de quelques uns qui descendaient tout les weeks- end de Paris mais ne puis les citer de peur d’en oublier. Ils se reconnaîtront.

 

L’HONNEUR de BERGERAC à été porté, à une époque ou n’existait pas internet, par tout l’enthousiasme des stagiaires de l’UCPA, par les centaines et centaines de sauts, donc de décollages (en terme aéronautique….de mouvements) qui donnaient aux bergeracois l’occasion de monter à Roumanières voir sauter les paras et aux représentants de la chambre de commerce de justifier l’activité de l’aérodrome……Bref

 

Un carreau  de dix mètres sur dix mètres

 

Venons  en aux faits et à une petite anecdote qui m’a permis de porter mon gravillon de sable à l’édifice. A l’occasion de ma première participation aux championnats de France sur l’aérodrome de VICHY  CHARMEIL, en ….allez….je vous le dis….en 1972, mon pot René GAILLAND, que j’avais l’habitude de regarder de bas en haut,  il était une des stars de l’époque, plusieurs fois champion de France, toujours de bon conseil, m’aborde alors que je m’équipe pour une voltige.


Il est de tradition, me dit-il, lors de sa première participation aux championnats de France, de se poser sur le toit de la tour de contrôle. Tu fais ce que tu veux, mais il s’agit de l’honneur de BERGERAC, tu es un spécialiste de la PA, un carreau de dix mètres sur dix mètres est à ta portée et il serait malvenu que tu interrompes cette coutume.

Venant de sa part, je pris la chose au plus grand sérieux et embarquait dans le nord atlas de service. Je dois préciser que cette année la, je n’avais pas encore goûté aux joies du para sleed et de sa réserve et que je sautai avec la vedette du moment, le papillon.

 

L’ouverture fût relaxe. L’approche calme et sereine. René avait pensé pour moi et aucune antenne ne pointait vers les cieux. Le silence propre aux descentes m’enveloppait et je me posais sur le doux gravillon répandu sur la plate forme de la fameuse tour.


Je brassais tant bien que mal et très rapidement ma voile pour laisser un bout de place à notre  ami  KUENZI qui, ne voulant pas être de reste, s’était mis dans mon sillage.


L’on à beau être spécialistes  en PA, 10 mètres carrés à 15 de hauteur, pour deux, cela change un peu la donne. Les délinquants furent activement recherchés et rapidement trouvés mais j’argumentai que selon la loi, tout ce qui n’était pas interdit était autorisé et que, n’ayant perçu aucun panneau lors de la descente……… !
L’Honneur de BERGERAC était sauf

 


C’est pour cela ...

que rien n’est perdu.

 Par Pierre GERBAL 

 bergpara.jpg

L’idée d’un rangement du blog par année, par époque, par génération m’a, je l’avoue, effleuré l’esprit.

Je me suis bien vite ressaisi pour placer cette idée saugrenue sous  mon mouchoir de poche.


Réflexion faite, n’est- il pas plus enrichissant d’aller fouiner dans cette brocante un nom, une photo, un souvenir ou une anecdote ayants fabriqué le présent pour préparer le futur.


Futur où nous sommes à présent.

Pour ma part, plutôt que de foncer naturellement vers la période qui fût  la mienne, cette recherche me permet de découvrir ou de redécouvrir des  noms ou des visages inconnus ou oubliés.

 

Il est de bon  ton, dans la force de l’âge, de railler un peu les anciens combattants. J’écris en connaissance de cause pour avoir personnellement pratiqué  ces joutes verbales. Il devient tout aussi agréable, moment venu, de  RECHUTER dans ce passé, d’y enrichir ces connaissances, de renforcer ces souvenirs  pour étoffer une boule qui n’en finit pas de grossir.

 

Pour diverses raisons, vient un jour ou nous sommes contraints de nous éloigner des  terrains, de quitter les potes et de regarder passer les avions au dessus de nos têtes. Pour nous tous qui avons eu la possibilité de pratiquer notre sport, il reste en notre fort intérieur cette odeur de kérosène, ces heures d’attente et ces battements  de cœur que provoquaient les montées d’adrénaline soit pour surmonter son appréhension, soit pour la réalisation d’une performance ou tout simplement par l’idée du bonheur émanant d’une chute…libre…à venir.

 

Notre MISS-AIR ou notre misère était joyeuse, empreinte de rire, de fous rires et de fous en train de rire. Elle était une fortune pour nous qui étions sans thune.

 

J’eusse aimé faire partie des gardiens du temple avec les quelques bergeracois fidèlement attachés à cette région et qui y résidons toujours. Pour avoir franchi un jour la porte d’un avion en plein vol, je me suis posé à Roumanières et n’en suis jamais reparti. Mes 2500 tentatives d’évasions ont toutes connues le même sort jusqu’à un renoncement consenti.

 

Malheureusement, BERGERAC n’est plus. La misère (la notre, la belle) a été rasée.

L’autre, la vraie, est maintenant plus que présente. Elle à clouée le bec au doux ronronnement du Pilatus et fait place à des halls de tôles ondulées destinés à l’accueil des anglais nous contraignants de parler au passé.

Jusqu’à quand…. ?

 

Regarder BERGERAC dans le rétro voudrait donc dire devenir ancien combattant ou vieillir, au choix. Créer et faire vivre le BLOG, nous retrouver si possible tous réunis un jour prochain à l’occasion d’une ‘’méga teuf ‘’ et  regarder devant  en est l’antithèse.

 

C’est pour cela

QUE RIEN N’EST PERDU.  



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La main armée

 

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commentaires

J
Merci de parler encore de Kuenzi (si seulement le cône avait été plus court)et de René Gailland (les filles doivent être grandes)que de souvenirs.
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