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à la mémoire de Bruno ROQUET le blog de anciens du CERP de Bergerac

PRIK la famille

DSC8471-mRetrouvailles avec Charles Arévian ce week-end.
Vétéran du parachutisme sportif français dans sa 90ème année, personnage évoqué par André Suire dans son livre paru en 1958, cela faisait 35 ans qu'on ne s'était pas vus. Au vu de son âge il va plutôt bien !

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Visuel en complément pris en 1979 à Soulac/mer avec Claude Vigneau (de dos), mon père, mes deux sœurs et ma mère. Charles Arévian à droite.

 Chute Libre

 michel.prik@@@aevll.org

Un grand bonhomme

 

Je n’ai pas la prétention de conter la vie de Michel PRIK. Le Père Prik comme on l’appelait respectueusement. En effet il est notre Père à tous, c’est lui qui est à l’origine de l’entité du parachutisme sportif. Fin psychologue, c’était un homme attachant, à ses côtés les élèves se sentaient en sécurité. Sévère mais juste, il a formé plusieurs générations d’instructeurs 100 pour 100 civils. Il fait parti des hommes que l’on est fier d’avoir côtoyé.

Michel PRIK est né le 6 janvier 1926 à Montargis dans le Loiret

Il débute le parachutisme en 1944 dans l'Armée, puis en 1947 dans le civil où il participe au premier CISP fin 48.

C'est en 1949 qu'il effectue sa première ouverture commandée à Saint Yan, d'un JU 52 (Junker) sous un parachute Irving T6, la procédure appliquée était position tendue avec la main sur la poignée.

A Creil en 1950 il participe au fonctionnement du 1er Centre Régional, là il fait l'acquisition de son premier parachute perso., un ARZ 687 n° 1003, c'était aussi la première fois que l'on vendait un parachute à un civil. Puis le parachutisme civil évolue, les centres se multiplient, Michel effectue de nombreux sauts de démonstration en Vendée avec l'aéro-club des sables d'Olonne et de la Rochelle... Juillet 52 à Saint Yan c'est l'année de l'obtention de son titre d'instructeur, brevet d'état la même année avec le SFA il va créer un centre régional dans le sud de la France. Pâques 1954 il est nommé dans les Landes au CNP de Biscarosse. C'est la grande époque, les premiers films en chute avec André SUIRE, les prémisses du Vol Relatif avec des instructeurs comme Beaussant, Grivet ...

Dans les années 70 il part pour le centre de Bergerac où pendant onze ans il est le Patron de la platforme.
Michel PRIK termine sa carrière à 63 ans avec 3 500 sauts à son actif.
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Ses brevets et licences :
- Militaire n° 5810
- 1er degré n° 34
- Second n° 32
- Qulif instructeur civil n° 4
- Brevet professionnel n° 8
- Brevet d'instructeur professionnel n° 8
- FAI n° 17
- Juge FAI depuis 1963
- Commissaire sportif nat. et internat. n° 50

Compétitions :
- 14ème au Chp de France 1953
- 7ème au Chp du monde 1954
- 2ème par équipe à la coupe du Monde de 1958


De 1956 à 1966 il a été entraineur des équipes : 
des USA, de France, d'Algérie, des Pays-Bas, d'Australie ...
BioPrik01.jpgUn extrait du dictionnaire Seghers de l'aviation 
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Je laisse la plume à Michel Prik junior. 

Précisions :

Mon père est parti en 1959 diriger le parachutisme -les centres de Philippeville, Blida, Sidi-Bel-Abbès et Oran- en Algérie -voir le document joint- (presque un retour aux sources puisqu'il avait débuté en 1944 à Boufarik en préparation du débarquement de Provence auquel il avait participé) avant de rejoindre Bondues pour cinq ans dans le nord en raison du contexte que l'on sait.
 
Puis il se fixe en 1967 sur le centre de Bergerac pendant 11 ans avant de terminer sa carrière en tant que Conseiller Technique Régional auprès des services Jeunesse et Sports de Bordeaux. 
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C'est la seule photo de ce genre, je crois et elle avait été prise exactement le 15 août 1977, date du premier saut de ma soeur Hélène avec plus d'un mois de dérogation sur le 21 septembre de ses 17 ans. On s'était retrouvés à quatre Prik dans l'Antonov et on a tous sauté je crois dans le même passage. Mon père avait quelques 3200 sauts, ma mère une trentaine et pour moi c'était le 47ème ! ... 


Les photos de Michel PRIK (junior)
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L'équipe de Bergerac aux championnats de France 1969 comprenant Jean-Claude Armaing, Chauvet, Jean-Jacques Barthes et Claude Soyer.
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Le Broussard 1970 qui ne fait pas son âge sur ces photos.








Martincour au point fixe



undefinedAnnée 77... 30 ans déjà !

11 ans à Bergerac

Comment résumer en quelques lignes ces 11 années régulièrement passées sur ce terrain de Bergerac-Roumanières, et ce -pour des raisons d’âge- plus en tant que spectateur passif qu’en acteur réellement impliqué dans cette vie parachutiste bien remplie qu’a pu connaître ce père qui était le mien ? Ce ne peut être que partiel, partial, emprunt de la nostalgie pour des images plus anciennes qu’elles ne le montrent, il faudra faire avec.

 

Dans mon souvenir, Bergerac a ronronné -comme d’autres en France- en activité P.A., voltige et autres sauts de démonstration jusqu’au printemps 1969 : un voyage aux USA à Lakewood et Orange qui a changé la donne. Ce parachutisme français qui pensait avoir fait le tour de la question et ouvert la voie au reste du monde réalisait alors que bien des friches restaient à explorer à tous points de vues. Concrètement cela se matérialisait aussi par la projection en boucle du film « Sky Capers » les jours de mauvais temps, vite rejoint par « Masters of the sky » et autre « This is a sport ». Il me semble que surtout l’esprit « para » changeait, plus que l’activité réelle de tous les jours. Mai 68 sans doute était également passé par là.

 

Vint le moment d’élargir le parc constitué de deux Broussards et un Cessna. Mon père avait demandé un Antonov auprès de son organisme de tutelle et fut le premier agréablement surpris en apprenant que son vœu était réalisé. L’avion fit donc son apparition courant 1972, Claude Martincourt et le mécanicien Marcel Laurent étant allés eux-mêmes le chercher en Pologne dans des conditions épiques.

 

Pourquoi cet avion et pas un autre ? Les explications données par mon père étaient claires. Le Pilatus, déjà utilisé à cette époque, qui n’avait pas encore trouvé son modèle économique, était jugé coûteux et à l’origine de la fermeture de plusieurs centres. Le Dragon DH89 avait précédemment montré de son côté que deux moteurs généraient deux fois plus de pannes. L’Antonov monomoteur séduisait par sa capacité à emporter deux fois plus de paras qu’un Broussard, sans les inconvénients d’un bimoteur. Les origines russes de mon père étaient sans doute à rapprocher non pas au choix mais à la connaissance de ces matériels que même les américains ont su utiliser.

 

1972 est aussi l’année qui a vu Jean-Claude Armaing champion du monde de Voltige, un événement à lui seul. L’avenir apparaissait alors comme totalement ouvert.

 

Les premiers vrais nuages sont arrivés je crois avec la crise du pétrole de 1973, compensés à Bergerac par l’arrivée en parallèle de l’UCPA. Cependant, Bergerac ne comptait plus que deux avions dans son parc matériels et force est de reconnaître qu’un vrai déséquilibre apparaissait quand l’un des deux appareils manquait à l’appel, en période d’affluence l’été avec seulement un Broussard ou en période creuse l’hiver avec seulement un Antonov. Entre difficultés inévitables dans la gestion et divergences de points de vues entre les dirigeants, cela ne pouvait qu’avoir une fin.

 

J’ai eu la chance de connaître une progression rapide en 1977, en sautant essentiellement de l’Antonov. Puis j’ai fréquenté d’autres centres pour revenir m’initier au voile-contact en 1983 avec Jean-Jacques Rajade, alors que je fréquentais surtout de centre de Chalon sur Saône en tant que moniteur régional.

 

Dans cette famille de cinq enfants, les trois premiers seulement ont pratiqué un peu ou beaucoup le parachutisme mais tous ont largement fréquenté les terrains.

Michel Prik junior


Premier_s--1-.JPGLe premier saut de ma mère en 1968 je crois. On reconnait en rouge Christian Tranquard et Thérèse Dumont, instructrice belge qui venait souvent à l'époque. Michel_Prik_-_Vichy_1969-m.jpgMichel Prik à Vichy en 1969
Canopy.jpgSPA-AN2T.jpgUn visuel de l'équipe de Spa en 1977 -on y reconnaît M. Polis, Didier Lagasse, Anne Leers et d'autres dont je n'ai pas les noms, ambiance morose en rapport avec la météo-, et dans les photos insolites si cela te dit une formation à 14 en voile contact dans le ciel de Châlons sur Saône le 29 septembre (Saint-Michel) 1985, la
13ème voile avait décroché, plus de peur que de mal.

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Un portrait du phénomène Charles Arévian, instituteur, motard, instructeur parachutiste, passionné de tir, chef de centre pendant quelques années, cité -information exclusive- dans le livre d'André Suire sous le pseudonyme "Antonio" avec qui il avait effectué des sauts en couplé qui ont préfiguré en quelque sorte les futures vues en chute libre et l'amorce du vol relatif. 

Un pilote de plus

ça fait rudement plaisir de retrouver tous ces noms sur ton blog, on aimerait y lire tous ceux qui ont marqué notre mémoire.
 
J'étais gamine, mais je me souviens très bien de Pierre FELIX qui a piloté le broussard de nombreuses heures et à contribué largement à l'ambiance de bonne humeur qui régnait dans ce centre. Il a été quelques années patron avec son épouse Suzette du bar-restaurant le TORTONI où se retrouvaient les stagiaires. Il est mentionné par Pierre Gerbal qui promet dans ses écritures de nous conter la légende du Tortoni (Légende qui ne pourra être qu'en dessous de la réalité tellement celle-ci fut riche ! )
Bref tout ça pour te demander, s'il te plait, de rajouter le nom de Pierre FELIX à la longue liste des anciens de Bergerac.
 
Je n'ai pas retrouvé non plus le nom de Marc MOREAUX que j'ai vu durant de longues journées d'hiver sans saut, clouer des casiers à parachutes seul dans le hangar; je le connaissait bien, c'est lui qui empruntait la machine à coudre de ma mère pour modifier son aile et qui libérait presque à chaque saut à l'époque ! Mais il n'avait jamais d'accident, il était toujours  en super forme et mettait bien l'ambiance au terrain quand il ne sautait pas : Il jouait au cerf-volant avec son aile par jours de grand vent, faisait des parties de frisbee ou nous donnait un concert de chant et guitare...
 
Et tu te souviens sûrement de Christophe LACHOVIEZ qui se faisait tout le temps enguirlander par mon père à cause de ses atterrissages risqués quand il jouait à la "balançoire" au raz du sol avec son aile...
 
Je suis certaine que ce qui a fait la richesse de ce centre résidait autant dans les personnes qui l'ont fréquenté que dans la qualité des activités qui y étaient proposées.
 
Comme à "l'auberge espagnole", on y trouvait ce que chacun voulait bien y apporter, et on y trouvait beaucoup !

Hélène PRIK

PS : Je viens de décider mon époux et mon fils à aller passer 10 jours à Maubeuge en tant que bénévoles pour l'organisation du championnat du monde.
Ce serait marrant d'y retrouver tous les anciens de Bergerac !


Une photo en attente de pilatus que l'on peut dater de 1970 il me semble, sur laquelle on reconnait Michel Jean-Albert (l'homme à la cigarette). Michel Jean-Albert et Françoise Goerger fréquentaient essentiellement Bergerac avant de s'installer à la Réunion. Leur fils Loïc fait quelque peu parler de lui, en héritier spirituel de Patrick de Gayardon. Voir www.loic-jeanalbert.com en cliquant en particulier sur le téléviseur en bas à gauche de l'écran.
 
Sur le même visuel, on peut identifier les trois hommes en rouge de gauche à droite : Paul Fardel qui était l'adjoint de mon père avant Jean-Jacques Rajade et dont le fils Stéphane saute aussi, Derosa au centre et Trousset en arrière plan.

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H
Merci Jacques, d'avoir fait ce blog sur le terrain de jeu de mon enfance. Gros Bizous à tous mes frères et soeurs paras.<br /> Hélène
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C
Elle est sympa cette bio. On a presque envie de l'embrasser.
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D
Je n'ai pas ces infos là sur sa bio, mais je compte sur tous les anciens pour rectifier certains détails. <br /> Michel PRIK a entraîné l'équipe nationale des USA à Biscarosse en 1956, pour les championnats du monde de Moscou.<br /> Moi j'avais que 4 ans !<br /> Patrice ! beaucoup de gens attendent l'histoire des Cénobites.<br /> Amicalement<br /> J. DRIOL
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P
Pas toujours juste ce portrait de Michel Prik. Oublié sa fonction de chef de centre au cerp de Lille aprés le départ de Micheline et Henri Violin et ce pendant plusieures années. Quant à ses fonctions d'entraineur d'équipes nationales étrangéres, je n'en ai pas grand souvenir. Pourtant je l'ai connu durant bien des années. Je sais, les légendes sont tenaces...Amicalement.
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