Chers amis,
Vous avez été nombreux à me demander d'écrire le compte rendu de ce fameux week end de retrouvailles du 1er juin.
Je ne sais pas bien écrire mais j'ai assez bonne mémoire, je cède donc à l'amicale pression populaire et vais vous raconter ici même ce que vous avez fait pour la Pentecôte 2009 si vous y étiez et ce que nous avons fait si vous n'y étiez pas.
A l'initiative de notre ami Pascal Chansard nous fûmes un certain nombre à nous retrouver après de longues année d'éloignement dans la demeure familiale de notre amphytrion (merci Gerbal pour m'avoir permis de placer ma littérature, d'entrée de jeu, à un niveau assez élevé) . Pour ceux qui ne comprennent pas, lire "Mes plus belles étoiles" du dit Pierre Gerbal.)
Nous fûmes un certain nombre disais-je c'est à dire une centaine selon les organisateurs à nous être réunis là bas. Et une centaine également selon la police. Cette belle unanimité est rare mais il faut dire que la police avait infiltré les organisateurs; merci Gerbal.
Je dis donc cent bien que je n'ai pas compté mais parce qu'il faut annoncer un chiffre, que c'est celui qui m'a été suggéré, que je l'aime bien et que personne n'ira vérifier.
Nous étions donc tous là ou presque.
Il y avait même des filles!
En effet Pascal avait pensé, à la réflexion, que cela serait mieux ainsi et c'est vrai que cela fut très bien.
Parmi celles ci on a remarqué la présence de Marie Dominique, Liliane, Francine, Béatrice et jusqu'à Chantal qui n'avait pas hésité à faire le déplacement depuis chez elle jusqu'ici; et beaucoup d'autres encore que je ne peux pas toutes citer, même si je risque, par là même, de me faire des ennemies.

La maison, ou plutot, les maisons étaient magnifiques, le ciel bleu, le calme absolu; toutes les conditions étaient réunies pour que ces retrouvailles se déroulent dans la joie et le bonheur. Si Pascal Chansard, qui a pris du ventre, était resté tel qu'en lui même, Jacques Driol s'était déguisé en femme pour accueillir les participants qui arrivaient les uns après les autres bien décidés à passer quelques heures de bon temps, à se remémorer des souvenirs émouvants et à bien rigoler.
Et des souvenirs il y en eût tout au long de ce week end, souvent drôles, parfois émouvants et même une fois ou deux dramatiques.
Chacun y allât de sa petite anecdote et l'on apprit ainsi pas mal de choses.
Lionel Romanin par exemple nous raconta avoir retrouvé celle qui avait voulu le tuer à son arrivée au centre. Il avait dû à sa robuste constitution d'en réchapper mais il n'avait jamais compris les raisons de cette attaque. Trente ans après, il retrouva ici celle qui avait eu ce geste assassin et lui demanda des explications. Il les obtint mais lorsque je l'ai interrogé il m'a confié que c'était des histoires de nanas et donc tellement compliquées qu'il n'avait en fait rien compris. Il était quand même content que l'occasion lui ait été donnée d'essayer de savoir.
Il y a eu aussi la panne mystérieuse de l'Antonov qui a été éclaircie. Pour ceux qui ne l'ont pas vécue, je rappelle que l'avion eut un matin une panne moteur au roulage que les mécanos locaux ne purent résoudre. On fut obligé de faire venir deux techniciens de Pologne (l'avion était russe mais la maintenance était polonaise) qui en 24 heures réparèrent la panne. Puis ils rangèrent leurs caisse à outils et repartirent dans leur pays sans qu'ils aient pu nous donner la moindre explication car ne parlant pas un mot de français. Francis Bessette nous a avoués qu'il avait fait le déplacement depuis La Réunion où il réside jusqu'à Cahors en grande partie pour soulager sa conscience.En effet depuis cette panne dont il était l'auteur et qu'il n'avait jamais avoué il n'avait pas réussi à retrouver un sommeil paisible. Voici ce qui s'est passé en réalité: l'animal faisait un concours avec je ne sais quel crétin à qui ouvrirait le plus bas.Il se fit pincer par le père Prik qui avait compté 15 secondes voile ouverte! Sanction immédiate: interdiction de saut pendant trois jours. Le gamin qu'il était à l'époque trouva sa vengeance dans le versement de trois kilos de sucre dans le réservoir de notre bel F-BTOM qui se trouva immobilisé pendant trois jours, les trois jours d'interdiction de saut! Vous savez tout maintenant, vous avez tout compris.
Bien mais ne nous laissons pas aller et reprenons le déroulement de ces journées.
Nous étions donc accueillis à notre arrivée par le couple dont j'ai parlé plus haut qui nous affectait une chambre ou un dortoir et nous donnait un bon de soupe pour le manger du soir. Dès cet instant commenca pour certains, qui n'avaient pas vieillis les bougres, des tractations, ruses et manoeuvres diverses pour se retrouver avec celle qu'ils avaient séduit à la misère en 1977 ou celle qui n'avait pas voulu d'eux à la même époque mais qui avait peut-être changé d'avis ou tout simplement avec celle qu'ils venaient de repérer, qu'ils ne connaissaient pas mais qui était vachement bien roulée. Et c'est vrai qu'elles nous ont bien surpris toutes ces filles que nous retrouvions maintenant. Toujours aussi bien balancées et aguichantes, le temps n'avait pas eu de prise sur elles; elles étaient toutes et toujours magnifiques. (Surtout d'ailleurs X et Y, je ne peux malheureusement pas donner leurs noms ici mais ils sont consignés par Pierre Gerbal dans "Mes plus belles étoiles").
Malheureusement dans le tas il y en avait qui s'étaient casées depuis lors, d'autres qui avaient la migraine ce jour là et d'autres enfin qui, elles n'ont pas changé à cet égard, refusaient de tomber dans les bras de ceux qui n'avaient d'yeux que pour elles.
Cette partie diplomatico intrigante occupa en fait un bon moment de l'après midi de ceux qui s'y adonèrent mais il faut reconnaitre que l'enjeu était de taille. Pendant ce temps les autres s'étaient donné rendez vous autour de la piscine pour profiter du beau soleil, boire un verre et papoter. C'est là que j'ai pu entendre quelques secrets ou indiscrétions des uns ou des autres sur les uns et les autres; ou plus exactement des unes et des autres sur les unes et les autres. 
C'est ainsi que j'ai surpris Marianne, lifting visage et fesses, confiant à Dominique, implant mammaire, que Magali, la petite Magali, la salope qui rondouillait du croupion devant tous les mecs dissimulait ses plis graisseux sous une ceinture abdominale.
J'ai su aussi que Béatrice, la fille aux 83 automatiques, la belle Béatrice derrière laquelle tant d'entre nous ont couru, ne rêvait pas de chute libre, elle en avait peur. Ce qu'elle souhaitait n'était que d'attraper Jacques Proust qui, en plus d'être beau gosse devait pouvoir lui avoir des réducs sur le ski à l'UCPA. Quant à Gerbal il faudrait un livre entier pour raconter toutes les conneries qu'il a pu faire et tous les secrets qu'il connait tellement il en a à raconter (on peut encore d'ailleurs se procurer "Mes plus belles étoiles" à prix d'ami chez l'auteur). Juste une quand même que je peux rapporter ici. En exité du carnet à souche qu'il était il verbalisait à tout va. C'est ainsi qu'il alluma un jour un nouveau stagiaire qui se rendait à Roumanières pour la première fois de sa vie. La discussion, ou tentative de discussion fut très vite close par un "J'veux pas savoir" très réglementaire et le contrevenant paya. Or il se trouva que le stagiaire en question était gendarme de son état. Il se trouva aussi qu'il se fit un devoir d'organiser ses patrouilles autour du terrain jusqu'à ce qu'il puisse, enfin, arroser l'arroseur; ce qu'il fit copieusement. Vu le temps qu'il a passé à ce petit jeu on peut être certain que cette contredanse a coûté cher à la République. Français si tu ne savais pas où ton pognon fout le camp, te voici maintenant renseigné!
Mais ne nous laissons pas embarquer et revenons à la chronologie des évènements. L'après midi tirait vers la soirée et c'est le moment que les organisateurs avaient choisi pour déclarer officiellement ouvert le Bergerac day 2009. Ils firent ceci au champagne et Pascal proposa une minute de silence avant de porter un toast aux présents et aux absents. Vu la modeste contribution demandée aux participants il était évident qu'il ne pouvait y avoir du champagne pour tout le monde. Les organisateurs avaient donc décidés de n'ouvrir qu'une seule bouteille qui serait bue par les mêmes organisateurs pendant un petit discours bien tourné de Pascal Chansard afin que chacun des participants en buvant son Orangina se sente bien partie intégrante du groupe.
Le champagne était d'ailleurs excellent.
A ce stade de ma narration je suis obligé de rapporter une nouvelle anecdote car chaque lecteur pense évidemment que la bouteille avait été offerte par Valérie Bourguignon de la maison Champagne Pannier à Epernay par Terence interposé. Il n'en est rien. Elle n'a rien offert si ce n'est un argument en béton pour masquer sa ladrerie que je vous livre incontinent. Terence est directeur export de ladite maison et, à ce titre, dispose de bouteilles gratuites à foison.Cahors est en France, pas en Amérique. Donc pas d'export, pas de champagne; circulez, rien à voir comme dirait Gerbal.
Mais personne n'eût connaissance de cette petite mesquinerie et elle ne gâcha certainement pas le dîner qui se déroula joyeusement autour de plats, pas mauvais ma foi, mais étudié pour caler la faim de tous: pizza mastic en entrée, poisson sauce colle en plat principal puis Vache qui Rit en fromage suivi d'un flan pour achever ceux qui bougeaient encore.
Au dessert l'atmosphère était chaude, on fit des blagues, il y eut quelques lancers de flanc et Jean Pierre raconta l'histoire du con qui dit non. Cette plaisanterie me fait toujours autant rigoler car c'est vrai que c'est hilarant de voir qu'il y a toujours un con qui dit "Non".
L'assistance eût un peu de mal ensuite à se lever mais la nuit, magnifique nous appellait et l'on alla dans l'herbe admirer le firmament. Alors que tout le monde avait les yeux au ciel Pierre Gerbal en profita pour nous rappeller qu'il venait justement d'écrire "Mes plus belles étoiles" dont plusieurs exemplaires étaient encore disponibles.
Peu à peu la nuit tombait, les conversations ralentissaient, le groupe diminuait chacun regagnant ses pénates, les solitaires restèrent les derniers puis le feu de camp s'éteint.
Le lendemain était un autre jour, toujours aussi beau et chaud. Plusieurs visites au pont Valentré s'organisaient en fonction des heures de réveil mais pas une ne comprit dans ses rangs Ange Ramoni notre corse d'adoption qui nous montra ce que sieste voulait dire en restant 18 heures d'affilée au fond de son lit.
Nous ne pouvions cependant pas rester inactifs à attendre le déjeuner sans rien faire, car nous sommes quand même tous de vrais sportifs dont un certain nombre en plus ont même été chez les scouts ou au patronage. Notre expérience en activités et jeux divers est certaine et nous allions la mettre à profit. Nous ne pouvions pas jouer à chat, ou à la brouette qui tousse pour des questions de temps d'organisation et de nombre d'acteurs comme chacun le comprendra. Il a donc été décidé de faire tout simplement un concours de tir à la corde. C'est facile à comprendre, rapide à réaliser et ravageur pour les colonnes vertébrales. Aussitôt dit aussitôt fait, tout le monde était sûr de gagner et avait de bonnes raisons pour cela. Les bourrins se disaient je suis bourrin et je vais tirer plus fort que les autres, les filles pensaient à ouvrir leurs décolletés et à se pencher un peu en avant vers l'équipe adverse et les anciens compétiteurs, champions du monde en tête, savaient comment tricher et tirer la couverture à eux.

Au résultat il y eût quand même une équipe qui fut première, une seconde et une troisième. Ce qui tombait bien car nous n'avions pas assez de participants pour une quatrième. Tout le monde se retrouva donc sur le podium avec une médaille grosse comme une horloge qui lui pendait au cou comme une cloche de vache et en fût très content. De plus l'équipe première reçut en cadeau un exemplaire de "Mes plus belles étoiles" remis par l'auteur en personne. Et ce fût encore un moment de bonheur simple mais profond qui nous fit chaud au coeur. Ensuite un jeu de questions avait été organisé. Nous nous sommes tous mis en rond sur l'herbe et Pascal Chansard nous posa des questions de culture générale sur tous les sujets: géographie, science, sport etc... et cela donnait souvent lieu à des rigolades. Il n'y eût qu'un petit incident avec Pierre Gerbal lorsque personne ne sût répondre à la question: Qui a écrit "Mes plus belles étoiles"? Il prit mal la chose sur l'instant mais en rit plus tard
Vers la mi-journée on se remit à table pour une dernière cène. Peu de choses à raconter en fait, on avait refait connaissance, on parlait, on parlait beaucoup, on riait et l'on était heureux.
Au dessert Tony Sancho nous offrit une séquence Emotion en sortant sa guitare et en nous chantant, comme au bon vieux temps, une bleuette de sa composition dont je ne vous retranscris, en bas de page,que les paroles; pour la musique voir "Mes plus belles étoiles" de Pierre Gerbal en vente à Prigonrieux.
L'après midi avançait , les premiers départs s'effectuaient et l'on sentait une mélancolie discrète s'installer à l'idée de voir finir ces bons moments. J'en ai profité pour sonder tous ceux qui étaient présents afin de savoir s'ils souhaitaient qu'un nouveau Bergerac day ait lieu dans le futur. La réponse fut digne d'une élection africaine: 97% de non. En effet l'édition 2009 a été tellement réussie et appréciée que toute nouvelle tentative ne pourrait être qu'inférieure, ce dont personne ne veut.
Merci encore à François, Jean Pierre et leurs épouses d'avoir organisé cette belle réunion.
Merci, merci, merci!!
Alain Baufumé
Texte de la belle chanson de tony sancho
On s'era jamais vieux
On s'ra jamais vieux
On s'ra intrépides
Espiègles, perfides,
Irrévérencieux
On s'ra professeurs
En incertitudes
En incertitudes
En Droit... à l'erreur
Tant que not cerveau
Sera pas liquide
C'est pas quelques rides
Qui nous f''ront la peau
On s'ra jamais vieux
J'casserai les frimeurs
J'leur f'rai des croch'pattes
J'asperg'rai d'picrate
Leurs cravates à fleurs
Les nuit de poker
Aux cartes vermeilles
On flambera l'oseille de l'apothicaire
Les premiers debout
Les jours de tangage
Les jours de naufrage
Jamais à genoux
On s'ra jamais vieux
On s'ra comédiens
De la pire espèce
On f''ra des promesses
Aux politiciens
On n'aura pas peur
De faire la grimace
Aux guerriers qui passent
Fiers d'être vainqueurs
Et sur ces guignols
On pissera des larmes
Pour rouiller leurs armes
Au cholestérol
On s'ra jamais vieux
On saura par coeur
L'air de la bêtise
On donnera des c'rises
Au merle moqueur
Et dans le salon
Même au crépuscule
Y'aura pas d'pendule
Qui dit oui, qui dit non
On prendra l'avion
Pour voir les hotesses
Tu mat'ras leurs fesses
J'te f''rai les yeux ronds
On s'ra jamais vieux
Quand j'ferm'rai les yeux
Ce s'ra pas un drame
Je poserai mon âme
A tes pieds, Monsieur.
Tu connais le vent
Y m'fait des chatouilles
Et si ma dépuoille part les pieds devant
On va rigoler
En tête du cortège
Ca f'ra boule de neige
Dans tout l'défilé
On s'ra jamais vieux
Alain Baufumé
Les Clides
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