Edmond Roger

Se souvenir de toi, Ramon:<br /> - Assis derrière ton bureau, sérieux, presque impénétrable, c'est comme ça que tu m'es apparu à Bergerac; tu m'impressionnais! On m'avait dit de toi: "il vole comme un oiseau!" alors moi, avec mon<br /> récent BF6 ...<br /> - Sérieux encore , tu avais appliqué la sanction que m'avait donné Jean-Claude: ne pas sauter pendant 24h car je tirais trop bas. Ca m'a marqué, c'était le but.<br /> - Et lorsque je te disais à propos d'une éventuelle libération mon interrogation: "est-ce que je réagirais bien si j'avais un problème?", tu me répondais: "libère et tu verras, ça dédramatisera!"<br /> Pas osé!<br /> - Pour mon 500ème saut, tu avais accepté de faire partie des quelques uns (voltigeurs!) qui voulions faire une simple étoile avec photo tout de même! Tout le monde...et nous ne devions pas être<br /> nombreux, n'a jamais tenu sur le même cliché; les voltigeurs se la jouent trop solo! Nous t'avons gâché ton saut et papa oiseau n'a pas pû rattraper les oisillons dispersés.<br /> <br /> Puis, je t'ai retrouvé, 30 ans plus tard au 1er Bergerac Day. Tout autre. Ouvrant ton coeur sans retenue, te confiant avec une étonnante sincèrité. Un autre Ramon.<br /> Entre temps, nous étions devenus collègues, éloignés certes mais j'en suis encore étonnée. Je t'ai même envoyé des documents de prof d'EPS sur la "course en durée". Echanges d' apprentissages. Tu<br /> n'as pas dû les lire: ta course n'a pas duré bien longtemps. Et tu t'es envolé comme un oiseau, sans bruit!<br /> Dans un mois, nous nous réunirons pour un nouveau Bergerac Day et, devine à qui nous penserons très fort?