à la mémoire de Bruno ROQUET le blog de anciens du CERP de Bergerac
Un grand bonjour à tous de la part de Michel Korline dit KouKou,
il nous envoie sa poésie photographique Thaîlandaise
En fouillant dans mon ordinateur, je suis tombé sur une photo de "podium voltige et combiné" en compagnie de Bruno Roquet et de Gaby Verpillot.
Il me semble que cette photo a été prise à la suite de la 1ère Coupe des Alpes en Autriche en 1976 (siècle dernier)
En tout cas, fort émouvant.
Dans mes cartons, j'ai également un film super 8 des premiers vols de pente à Mieussy où Bruno figure en bonne place. Que de chutes et de gamelles nous avons vécues !
La Thaïlande comme je l'aime
Bangkok. Il est 22 heures, heure locale,
La température est encore proche de celle qui occupe mes longues journées, température que tu dois certainement connaître. Pour traiter mon courrier, je suis confortablement installé blotti dans le canapé de l'hôtel avec en bruit de fond deux femmes exubérantes s'échangeant leurs points de vue qui, de mon propre avis, concernent le bébé qui gazouille dans le landau grinçant sous le va-et-vient permanent des moustiques qui entament leur repas.
Curieuse impression que celle que je ressens. Tout est à portée de main, à portée de regards. Les odeurs palpitent au rythme de mes pas et me conduisent parfois dans des endroits qui semblent si peu fréquentables (je ne parle pas des quartiers chauds, bien sûr!)
Et pourtant, là est l'essence de mes échanges, la force des sourires partagés associés à quelques connaissances de la langue thaï. Tous est comme je l'imaginais. Tout est enrobé de clairvoyance. Tout est à sa place, rien n'a changé, rien n'a bougé. La moindre demande, le moindre partage sont sujets à quelques plaisanteries, à quelques rires et parfois bien plus. L'appareil photo fait le reste, tout simplement et traque inlassablement un pan de mur ou une esquisse de sourire.
Je me délecte de ces moments qui ralentissent mon temps et qui s'attardent sur celui des autres. Il me procure parfois d'intenses satisfactions tant j'ai l'impression d'être chez moi. Ce pays est un miroir, miroir d'une enfance qui a pris naissance en Asie et qui semble se poursuivre sous une forme que je connaissais si peu. Etre entier avec soi-même, même lorsque l'esquisse de la solitude s'invite, parfois, peut-être pour me faire oublier certaines vérités enfouies depuis si longtemps dans ces terres rougies par le soleil et ravinées parfois par les pluies torrentielles.
Voila en quelques mots les prémices d'une nouvelle année... qui s'annoncent sous les meilleures auspices.
Koukou
Pour le pavot, ce sera plus difficile d'en rapporter...
Bises thaï
Michel