Pour sa 5^e édition, le Bergerac Day s’est déroulé sur les hauteurs d’Annecy du samedi 17 au dimanche 18 juin. Organisé par Brigitte Lesieur-Gaucher, elle-même résidente depuis un si grand nombre d’années que la décence me commande de n’en rien dire, nous avons pu découvrir/redécouvrir les charmes adamantins de la Venise des Alpes.

Pour tout un tas de raisons n’ayant que peu d’intérêt, je dois souligner que Brigitte dut organiser ce BergeracDay sur le tard et à vive allure, ce qui rend la performance un peu plus que méritante. Par voie de conséquence, vous avez été prévenus vous-mêmes tardivement. Je comprends la déception de beaucoup d’entre vous. Aussi ferons-nous mieux la prochaine fois, je vous le promets, surtout si vous croyez aux promesses.

Les choses étant ce qu’elles sont, il m’est plus simple d’énoncer ce que vous avez raté :

Vous avez raté la mixité choisie :

Ici les filles attendant les garçons qui, galamment, sont partis leur chercher des rafraîchissements.

Ici les garçons, avec un air inattendu, qui ne savent pas ce qui les attend.

Vous avez raté une vue imprenable du Mont Blanc, ci-dessous en arrière-plan. Selon le théorème très controversé de Joseph Nicéphore Niépce, plus l’air se raréfie, plus la focale est difficile à régler sur un appareil de haute précision tant que les neiges éternelles du Mont Blanc restent blanches. Voyez plutôt.

Vous avez raté le lac d’Annecy avec ses couleurs profondes comme celles que l’on prête aux  rêves éveillés du Lamentin.

Vous avez raté un remake torride de l’amour est dans le pré, ainsi que l’homme qui parlait à l’oreille des vaches. Ici, Jean-Jacques en pleine séance de dressage.

Vous avez raté des amis qui se souviennent de vous, n’en pense pas moins, et sans doute à peine plus que la dernière fois ou vous l’aviez échappé belle, mais qui auraient bien échangé deux ou trois mots avec vous sur l'air du temps qui passe.

Vous avez raté l’épreuve redoutable et redoutée du meilleur sommelier MissAir en aveugle.

Ici Maryvonne à laquelle on essaie d’expliquer qu’elle a déjà passé son tour.

Vous avez raté ce moment fugace, débordant de souvenirs personnels et de pudeur mal contenue où nous avons trinqué à la mémoire de Jacques et de Ramon. Nous embrassons subrepticement,  Gia et Maïwen.

Vous avez raté les prédictions du Dalaï-Lama, de passage au moment du dessert, s’informant sur les alpages et le trou normand, ce qui nous décontenança quelque peu.

Vous avez raté Eric Fradet et nous aussi, de quelques heures, peut-être de quelques jours grossiers, voire brumeux, alors que nous l’espérions, telle une poignée de disciples, disons 12, ne croyant guère possible de  terminer une partie de jokari entamée il y a un peu plus de 2000 ans avec leur mentor, si j’ai bien tout compris et si Wikipédia est à jour.  Comme nous n’avons pas l’ineffable plaisir de disposer d’une photo récente de notre idole, nous en avons réclamé une auprès de son agent.

Bien que nous doutions de l’authenticité de cette dernière, vous reconnaîtrez tous les artifices de l’évitement qui caractérise l’un de nos plus grands champions. Forts de cette icône, les plus avisés d’entre nous purent consoler les plus inconsolables en soulignant qu’il en va ainsi des mirages et de tout ce qui allonge le pas dans une république fraîchement en marche. Nous avons donc allumé quelques cierges à la basilique de la Visitation après l’avoir visitée, sans nous faire prier, bien sûr. Parce que personne ne l’avait tenté avant nous, nous en avons repeint toutes les vitres avec des couleurs printanières. Le résultat est saisissant alors que nous ne disposions que de très peu de moyens. Non… là je déconne ! Nous étions en fait subventionnés par Chantal Goya qui, si j’en crois mes sources, n’a rien avoir avec le peintre du même nom (à vérifier).

Vous avez raté des stars et des légendes grâce auxquelles le parachutisme français donne le vertige à toutes les autres nations. Ça, en revanche, c’est vraiment bien fait pour vous !

Vous avez raté les quizz préparés par Brigitte qui n’était rien de moins qu’un condensé des qcm tirés des concours des grandes écoles. Comme nous sommes tous arrivés 1^ers exéco, nous en avons déduit deux choses essentielles :

1. Le parachutisme est un concentré de cerveaux qui s’ignorent
2. Les concours des grandes écoles sont décidément trop faciles

Si d’aventure vous aviez une autre explication à fournir, sachez qu’elle ne nous intéresse pas.

Enfin vous avez raté l’ascension vers la cascade d’Angon qui vient en seconde place après les chutes du Niagara et juste avant celles d’Iguazu au classement international des cascades et chutes à vélo en tous genres.

Bref ! Vous le constatez amèrement, vous avez raté l’inratable et l’inarrêtable Bergerac Day. Je comprends combien vous vous en voulez. Vous l’avez raté… pour ceux qui l’ont raté, je sais, c’est moche : vous ferez mieux la prochaine fois. Vous pouvez le faire. Vous le ferez. Avant que les flamands roses, les thons rouges et les baleines bleues ne deviennent verts de rage. Avant que les avions ne décollent en marche arrière ; avant que le parachutisme ne disparaisse totalement de la mémoire des hommes. Et nous partagerons ainsi, un peu de bonheur ensemble, trois fois rien, juste ce qu’il faut pour apprendre à rire encore et toujours de ce que nous sommes.

Si vous souhaitez voir l’intégrale-photos du bergeracday2017, notamment réalisé par nos photographes de talent Michel PRIK et Jean-Marc SASSIER, suivez le lien magique ci-dessous qui vous y conduira à la vitesse de la lumière.

https://goo.gl/photos/dwAjvQ1KaNWpPBzKA

Pour la prochaine édition, nous attendons bien entendu vos suggestions. 

Amicalement