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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 11:35

Alain Beaufumé

Les clides  

24150 MAUZAC et GRAND CASTANG

 

Monsieur le chef de brigade

 

C’était le 22 janvier de cette année ou à peu prés, il faisait froid, le gel durait presque toute la journée et l’on n’avait guère envie de  sortir un brave retraité bricolait sa moto et, pour un réglage final, l’enfourchât afin de parcourir un bout de route en « cul de sac » longeant son domicile.


Vos hommes passèrent à ce moment et eurent tôt fait de constater que le délinquant n’avait sur lui ni casque ni papiers. Les représentants de la loi, flairaient le vol simple mais peut être plus, vol à l’arraché ou mieux encore, avec violences, les indices suivant pouvant  les laisser présager.

 

Absence de gants et de blouson, par ce temps là. Fallait-il être pressé de prendre la fuite.
De plus, notre voleur tenait à la main la pièce à conviction pouvant étayer le rapport, accompagnée par les explications que je viens de vous donner.

 

Vos gens d’armes auraient pu verbaliser pour l’absence de document mais, magnanimes, acceptèrent de l’accompagner à son domicile pour y chercher ceux-ci. Je dois vous l’avouer, ils prirent là un grand risque, car l’on ne peu présumer des réactions d’une bête acculée au fin fond d’une impasse.

 

En arrivant, l’œil aux aguets, ils virent tout d’abord le garage ouvert, les outils étalés.Ils écoutèrent Mireille Mathieu sur la radio diffusant en sourdine  « OUI JE CROIS QU’ ON PEUT BATIR UN MONDE AVEC DES MOTS D’AMOUR » dans l’attente des documents qui leur furent remis.

 

Les explications ne durent pas êtres convaincantes, les faits peu probants et le désordre public suffisamment important pour que procès verbal écrit soit dressé pour non port de casque avec amande et retrait de point.

La loi et dure mais c’est la loi.

 

Monsieur le chef, je tiens la gendarmerie pour un corps de qualité qui protège le peuple français et ne peux que déplorer un tel comportement. La grosse voix aurait due suffire pour impressionner notre brave papi.

 

Si tous les éléments ci-dessus évoqués ne leur ont pas permis de comprendre la réalité, ils n’ont évidemment pu percevoir le mal qu’ils faisaient par cette action démesurée à leur propre corps.


Ce 21 janvier, vos hommes n’ont pas commis qu’une imbécillité, ils ont déshonoré la gendarmerie.

 

Je dois vous préciser que ce brave monsieur a déjà eut à faire avec votre brigade il y a trois années de cela lorsque, rentrant chez lui, il vit une de vos voitures embourbées dans le fossé. Délaissant toute action actuelle, il alla rapidement chercher son tracteur et revint tirer vos subordonnés de ce mauvais pas.

 

A cette époque la, je dois reconnaître que vous ne vous étiez pas enquis de connaître son adresse pour lui faire parvenir un mot de remerciement.

 

Heureusement car je crois savoir qu’il n’avait pas sur lui les papiers de son tracteur. Mais tout le monde était dans l’urgence.

 

Moi qui ne suis pas concerné, je vous prie de croire en mes sentiments républicains

 

 

Monsieur,

 

J'ai pris note de vos judicieuses observations et de votre sage analyse des faits que vous venez de me soumettre.

 

J'ai également pris ma retraite voici quelques années, à l'âge de cinquante ans, alors qu'il m'était possible de servir encore cinq années avec le grade de major.


Rendez-vous compte, cher ami "MAJOR". Mais il ne m'était plus possible de servir dans la dignité,
conformément à l'usage que m'avaient inculqué "les anciens."

Il allait de soi, en ce temps là, de ne jamais verbaliser un médecin, qui était sensé porter assistance et secours.

 

De rendre service aux usagers de la route de respecter le code de déontologie que tout fonctionnaire de police ou de gendarmerie ce doit de porter sur lui, avec sa carte professionnelle.

 

Je doute fort que ce gendarme zélé ne l'eusse sur lui le jour ou il pu entrer à sa brigade en s'écriant : "C'est fait, CHEF, J’ai un numéro peu comun. Un défaut de casque. Il y a long temps con en a pa fé.

Cé bon pour les statistykes. Je peu avoir mon repo de main, alors, c'est ma fille qui sera con tente."

 

En ce temps là, nous n'étions pas encore au "chiffre" et avions la faculté de ne verbaliser que les conducteurs Franchement dangereux. Encore heureux que notre gendarme nouvelle génération (géné, nous le sommes et la ration nous l'avons) n’eut pas l'idée de placer notre bien modeste motocycliste mécanicien en garde à vue. De nos jours, il ne fait pas bon sortir ; Pas plus sur la voie publique que dans les impasses sans s'exposer aux tirs croisés de ceux qui nous "protègent" du temps des rois, l'on se savait spoliés mais  surement protégés. Mais cela, il faut le dire au moment de l'isoloir.

 

 

Alors VIVE LE ROI !

 

E-mail
pierre.gerbal@@@@sfr.fr

NDLR : on sent quand même qu’il en a "pavé"… le poulet soixante-huitard.

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