Bonjour!
Vous n'imaginez pas la claque que j'ai pris en decouvrant ce blog par hasard.
J'ai fait mes 5 premiers sauts a Bergerac en Juillet et Septembre 1981 . J'étais passé par une agence de blaireaux (Freetime, je crois) qui se contentait deprendre une comm' au passage, et je logeais dans les baraquements de l'UCPA. J'avais été accueilli par une charmante secrétaire, Therese, et Jean-Claude Armaing himself, j'avais fait la connaissance de Jean Biato, de Bernard Tesseire et de sa compagne Pascale, de Ramon LLados avec ses moustaches de wisigoth (qui nous avait fait une magnifique libé quand son aile séetait mal déployée, cherche sur ton carnet Ramon, juillet 81) et surtout de mon largueur charismatique Michel Aconin qui devait venir du para club de Frejus, ce mec la n'avait pas son pareil pour nous mettre à l'aise dans le Cessna 206, il nous avait tout appris et c'était un instructeur né...
Il y avait 2 pilotes, un trompe la mort aux cheveux fous Laccorre je crois et un autre extrêmement calme Debecker qui faisait aussi les verifs de nos pliages si on lui demandait gentiment. Je me souviens de Milan Cosic qui a mis 4 jours avant de sauter (il ne le sentait pas mais il l'a fait quand meme) et qui s'est cassé la jambe, je me souviens aussi de Henri de Batz et de Carole Facq (nous avons fait notre premier saut ensemble) je me souviens de cette ambiance super tous les soirs avec les grillades et la zizique.
J'ai du interrompre mon stage et revenir en septembre pour faire les 6 sauts qui me restaient, entretemps je m'étais barré dans autre chose et j'ai sauté sans avoir révisé mon cours et sans refaire d'éducatif et je suis sorti comme une merde, en me prenant la jambe dans la SOA de mon 6520, ce qui a déclenché une torsade monstre, je suis tombe a toute vitesse, et le temps d'écarter les élévateurs de toutes mes forces, j'avais perdu trop d'altitude pour espérer toucher la cible, et j'étais dangereusement près des perches et des chassis vitrés du pépiniériste qui jouxtait le terrain, je me suis donc laisse emmener par le vent arrière sans lui faire face(fuck le point de convergence!) et j'ai atterri trop vite...
jambe cassée pour moi aussi.
J'ai attendu 1 an avant de me repointer à Bergerac, je me suis obligé à le faire pour ne pas rester sur une mauvaise impression, je suis tombe sur une ambiance de merde, il s'était passé un drame terrible lors d'un largage avec un Dakota, il y avait trop de stagiaires et donc pas assez de parachutes, Jeannot était soucieux et Bernard totalement déprime, ce n'était plus ça...
J'ai donc filé au Blanc ou j'ai sauté encore 2 fois avec Monsieur Cledassou (brevet a 1 chiffre!) et j'ai arrête le parachute, je n'avais plus confiance.
Mais j'avais chopé le virus aerien et apres avoir émigre aux US j'ai fait une formation de pilote pro et instructeur avion et hélico. Il y a eu une vie avant et une vie apres Bergerac. Je n'y ai jamais remis les pieds uniquement pour garder intacts ces merveilleux souvenirs.
Si quelqu'un sait ce que sont devenues toutes les personnes que je viens de citer, je lui serais trés reconnaissant de m'en donner des nouvelles. A un de ces jours vous tous.
et n'oubliez pas: la vie est un songe rather than a stage. You guys take care!
Jean
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La disparition de Guy Sauvage ce jeudi 22 décembre à 0h05, qui à ma connaissance n'a pas beaucoup fréquenté Bergerac mais qui était une réelle figure du parachutisme français, il a travaillé la communication de Parachutes de France durant plusieurs décennies et écrit de nombreux articles de presse -dans un esprit généralement assez critique-. Il a écrit ou collaboré à plusieurs livres -notamment avec Jacques Rode-, et certaines de ses images gérées par l'agence Vandystadt étaient très connues. 
Salut les garçons